Féminisation
C'est le comble !!!Mes amis et ma famille veulent me féminiser .
Et ils y vont avec leurs gros sabots !
Pour mes trente ans, pas moins de :
- trois sacs à mains,
- trois colliers,
- deux bracelets,
- deux bouquets de fleurs
- et une orchidée en pot !
Et pour moi, qui suis :
- anti-mode,
- anti-maquillage et
- anti-bijoux,
ça fait beaucoup !!!
Bien sûr, je ne m'habille pas avec des sacs de jute !
Mais disons, que le shopping n'est pas... un plaisir.
Si je dois m'acheter de nouveaux habits, je vais au plus près - c'est à dire Monoprix ou le BHV-Flandre - et j'achète sans essayer.
L'hiver dernier, j'ai enfin fais une croix sur mon "duffle-coat" reçu à Noël 1991 !!! Il était tout élimé...Je me suis donc rendue aux Halles, j'ai slalomé dans les boutiques et j'ai cherché un manteau en laine à ma taille.
Pas d'énergie pour faire la queue aux cabines d'essayage, trop de chaleur, envie de sortir de ce sous-sol irrespirable, temple du marketing et de la société de consommation.
Hop ! Un passage à la caisse et le manteau est adopté.
Sinon, je ramasse souvent des vêtements dans la rue, aux abords des poubelles ou des containers en métal "Le Relais". Ou j'en récupère à droite, à gauche : copines, belle-soeurs, tantes... Sans oublier le Secours-Populaire.
J'ai les cheveux longs, très longs même, mais sans idée pour les coiffer... (Je les tortillone avec une pince !). Juste de quoi boucher la baignoire régulièrement, au grand dam' de l'HDMV, qui est alors obligé de sortir la boîte à outils !!!
Hier soir, je suis allée à un mariage avec :
- une jupe noire, donnée par une copine de l'école,
- un haut chinois, récupéré chez ma belle-soeur,
- des chaussures (achetées pour un mariage à Varsovie en 2006)
- un joli (et mini) sac à main en cuir, venant de Séville
Pendant toute la fête :
- un besoin irrépressible d'enlever mes chaussures, qui déchiraient la peau de mes pieds taille 41 (!),
- une admiration sans borne pour les femmes qui portent des talons-aiguilles et qui réussissent à marcher avec,
- la chair de poule, car j'avais oublié mon col-roulé et mon cache-nez tricotés par Mamie,
- un clin d'oeil compatissant à la mariée, car moi aussi, je suis passée par là,
- une envie de "cru" face à la Paëlla géante ,
- un dégoût agressif pour les gens qui fument à table, sans demander aux autres si cela les dérange.
Bref, à minuit et demi, les braves ont plié bagages et nous sommes rentrés sur Paname en voiture :
- l'HDMV qui cuvait son Champagne,
- sa femme au volant, avec des lunettes de soleil (!),
- la radio à fond,
- et le pied sur l'accélérateur afin de réduire la facture de babysitting.